Courir après 40 ans

L’age et le sport

Bon nombre de ceux qui viennent à la course à pied sont d’anciens sportifs d’autres disciplines (football, rugby). Courir devient une continuité afin de ne pas sombrer dans la prise de poids et la méforme dès que l’âge de la retraite dans sa discipline de prédilection a sonné.

Pour d’autres, il s’agit de limiter l’impact du vieillissement après la trentaine sur la forme et la vitalité.

En somme, la course à pied est pour beaucoup le moyen de rester ou prendre contact avec le sport malgré le poids des ans.

Le sport et le vieillissement

Les effets du vieillissement commencent à se faire sentir notablement en course (variablement en fonctions des individus) à partir de la trentaine.

Cette « non-régénération » de l’organisme, ce vieillissement, entraîne une perte de vigueur, de tonicité, de récupération. Nous sommes moins vifs, moins toniques, nous récupérons moins bien, nous sommes plus fragiles.

L’age et les distances de course

Cette métamorphose progressive pousse les coureurs à s’orienter sur des distances de course plus longues vers la trentaine, distance où la perte de vitesse (ou la non-progression) est compensée par un travail plus conséquent de résistance et d’endurance ce qui permet de rester dans le peloton de tête, ou de maintenir son niveau en s’orientant sur des distances ou les « jeunes » sont moins nombreux.

La course, par la multitude de distances et de reliefs, permet à chacun de s’exprimer malgré le poids des ans et de continuer de se bagarrer contre d’autres ou contre soi-même, « d’assouvir » l’esprit de compétition.

La course a une approche facile, peu de matériel, pratiquable en toutes saisons et en tous lieux, pas d’inscription obligatoire en club pour être compétiteur, possibilité de se mesurer à plus jeune ou plus vieux et aussi au sexe opposé.

Course à pied, age et santé

Pour les anciens, « les vétérans », comme pour les jeunes, je dirais même plus que les Seniors, la prudence est de mise.

La course est un sport qui pratiqué avec un esprit de compétition et de progression (possible même après 40 ans) demande des efforts non négligeables aux points de vue musculaire, tendineux, articulaire et cardiaque.

De ce fait en plus d’une visite médicale annuelle classique chez son médecin où on regarde l’intégrité du corps, il faut, tous les deux ans, passer un examen cardiaque.

Une fois que l’on est OK médicalement, on peut fractionner après 40, voir 50 ans, le tout étant de le faire de façon intelligente d’avoir un entraîneur, donc de ne pas faire n’importe quoi.

Il est impossible de dire dans un simple article qui peut faire quoi après 40 ans, chaque coureur est un cas particulier

Un entraînement juste est un entraînement qui tient compte de tous les paramètres, tant médicaux que du point de vue des capacités physiologiques de chacun.

En cas de doute, l’avis d’un médecin et d’un entraîneur compétent est indispensable.

Les courses populaires sont l’occasion de voir combien le gros du peloton est constitué de Seniors de plus de 30 ans et de vétérans et donc qu’il est possible pour la majeure partie du peloton des plus de 40 ans de suivre un entraînement incluant du fractionné.

Pour fractionner, pas de secret, un test de VMA est indispensable pour connaître ses vitesses, de cette VMA obtenue (certainement moins bonne qu’a 30 ans sauf si l’on a débuté la course à pied tardivement, donc que l’on n’a pas encore atteint son potentiel génétique maximum) et du TMI dépendront les vitesses et les volumes en fractionné.

Jean-Pierre Monciaux
Jean-Pierre MonciauxJean-Pierre a été membre de l'équipe de France de semi-marathon (1h02) et marathon (2h12). Entraîneur, il transmet sa passion à tous les coureurs, débutant à Elite !
Laurent Colas
Laurent ColasPassionné de sport et d'informatique, Laurent aime transmettre son expérience de coureur et d'entraineur, en particulier à tout ce qui touche à la physiologie. Fondateur du site en espagnol manolo-running-coach.com